Légalement, chaque salarié bénéficie tous les deux ans d’un entretien professionnel consacré à ses perspectives d’évolution professionnelle et non à l’évaluation de son travail.

Tous les six ans, cet entretien fait un état des lieux récapitulatif du parcours professionnel du salarié. Cet état des lieux permet de vérifier que le salarié a bénéficié au cours des six dernières années des entretiens professionnels obligatoire et d’apprécier s’il a suivi au moins une action de formation ; acquis des éléments de certification par la formation ou par une validation des acquis de son expérience ; bénéficié d’une progression salariale ou professionnelle.

L’année 2020 est l’année au cours de laquelle les employeurs doivent organiser, pour la première fois, l’entretien professionnel faisant un état des lieux récapitulatif du parcours professionnel du salarié. Pour un salarié embauché le 1er juillet 2014, cet entretien doit, en principe, être organisé, le 1er juillet 2020 au plus tard. En raison de l’épidémie, certaines règles relatives à cet entretien ont été assouplies par une ordonnance du 1er avril 2020.
Elle prévoit le report de cet entretien, à l’initiative de l’employeur, jusqu’au 31 décembre 2020. Par conséquent, l’abondement du CPF du salarié à hauteur de 3000 euros par l’employeur à titre de « sanction » pour non-respect de ses obligations en matière d’entretien professionnel ne s’applique pas jusqu’au 31 décembre 2020. Concernant les modalités pratiques d’organisation de ces entretiens, le ministère du travail a indiqué que rien ne s’opposait à ce que « l’entretien professionnel soit réalisé sous forme de visioconférence à condition qu’il respecte les conditions édictées par l’article L. 6315-1 du code du travail et en particulier qu’il donne lieu à la rédaction d’un document dont une copie est remise au salarié ».