La France connaît une reprise économique particulièrement forte, ce dynamisme a généré une inflation réelle, dont les effets sur le pouvoir d’achat des Français pourraient se révéler significatifs. Un retour progressif à la normale est attendu en 2022, avec une inflation qui devrait se stabiliser à hauteur de 1,5% par année. La hausse du prix du carburant est liée au phénomène de rattrapage à la suite de la forte baisse des cours au premier semestre 2020.
Pour pallier à cette situation, le gouvernement a décidé d’accorder un chèque énergie de 100 euros, afin de compenser la hausse du prix des carburants, et notamment les prix de l’électricité et du gaz.
Le projet de loi de finances rectificative (PLFR) pour 2021, présenté le 03 novembre en conseil de ministres, donne les contours de cette indemnité « inflation » de 100€, annoncée par Jean Castex le 21 octobre. Un décret et une instruction ministérielle viendront préciser les conditions d’application et les modalités de versement de l’aide.
Sachez déjà que l’indemnité inflation est une aide exceptionnelle et individuelle de 100 euros à la charge de l’Etat qui sera versée à près de 38 millions de personnes qui résident en France, afin de préserver leur pouvoir d’achat face à l’inflation.
L’indemnité inflation sera notamment versée aux actifs, salariés, travailleurs non-salariés, alternants, demandeurs d’emploi, aux invalides et aux retraités dont les revenus d’activité et les pensions d’invalidité ou de retraire sont inférieurs à 2 000 euros nets par mois. Le versement exceptionnel de 100 euros interviendra en une fois, à chacun des bénéficiaires. Cette indemnité ne sera soumise à aucun prélèvement fiscal ou social. Elle ne sera pas non plus pris en compte ni dans les conditions de ressources pour le bénéfice des aides sociales, ni pour le calcul de l’impôt sur le revenu.
Les employeurs verseront l’indemnité aux salariés qui ont exercé une activité au mois d’octobre 2021 et qui ont perçu une rémunération moyenne inférieure à 2 000 euros nets par mois, avant impôt sur le revenu, du 1er janvier 2021 au 31 octobre 2021, soit en moyenne 2 600 euros bruts par mois sur la période.
L’indemnité sera versée y compris lorsque ces personnes ne sont plus employées au moment du versement, comme c’est le cas pour l’intéressement et la participation. Le montant de l’indemnité sera de 100 euros indépendamment de la durée du contrat, y compris pour les salariés à temps partiel. Elle est notamment due en cas de congés ou d’absence pour arrêt maladie, congé maternité. Les salariés en congé parental d’éducation à temps complet recevront cette indemnité de la part des Caisses d’Allocations Familiales (CAF).
L’indemnité inflation sera versée à partir de décembre 2021.
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